06.21.04, Cannes
Commandons des pizzas (sauf qu' en cannois on dit des pizzs) à Mister Pizza, s' interrogeant sur la qualité des pizzas d' un mec qui écrit sur ses prospectus "collez moi sur votre frigo!!!", au lieu de "collez moi sur votre réfrigérateur.". En réalité, ça n' a absolument aucun rapport, et l' Arménienne est coupable de la circonférence grandissante de mes cuisses.
Descendons vers onze heures sur le centre de Cannes. Des grappes de vieux en marcel rose 'Dior J' Adore', et en polo Ralph Lauren s' échappent de la ville qui commence à lancer autre chose que de lamerde daube simili-ambient. Derrière le Palais (ouais, celui des marches), la scène où Aston Villa ne va pas tarder à monter. Retrouvons Laurent sur sa vespa rouge, et une bande de presques trentenaires (mal fringués). Devise avec une nana du groupe qui est vraiment très belle, mais qui a un rire de mouette, et à qui j' ai relativement envie de mettre la tête dans le sable pour qu' elle s' arrête de glousser. Apprend tout de même grace à elle qu' Aston Villa n' est pas un "nouveau groupe", qu'ils ont a leur palmares plus d' un album, et qu' ils n' ont pas que leur tube Voiture Française. N' ai pas écouté saisi la suite, car le groupe est monté sur scène. Présence d' une qualité certaine mais banale.
Vois un mec à deux pas se rouler un joint, et qui danse...comme moi. Atypique.
Vais danser près de lui. Lui sourit. Il file gentiment son spliff, et fait un signe vers la scène en s' éloignant de sa meuf, pourtant très belle (toute de blanc et de lycra vêtue, avec un sac Vuitton, bienpute cannoise vulgaire, mais belle quand même), qui, elle rejoint sa copie copine (identique mais la version barbie rose).
Dansons devant la scène. Où ai je trouver le cran d' aborder ce mec? Ce mec a un beau pull. Pourquoi dansons nous ensemble? Fumer et danser n' a pas l' air d' être chose aisée.
Desados jeunes comme moi viennent pogotter dans les environs. Le groupe s' excite. Découvre que "...Galilée mon vieux chien est de mauvais poil ce matin..." doit leur être attribué.
Après une bonne heure le groupe nous quitte, sans doute pour aller danser, eux aussi, ailleurs. Donne un faux numéro au brun-barbu-danseur-beau-pull. Respire les effluves de la douce odeur sucrée et éxotique en le quittant, il est salement défoncé. Retourne vers Vincent and co, qui sont plus près de l' eau. Remontons dans la ville emplie demauvaise musique, descendons la Croisette, à l' angle de la rue du Commandant André, un gros magasin Dior, grommelement des amis qui semblent être des beaux exemples de socialo-non-assumés (j'ai - trente - ans - je - bosse - dans - une - grosse - boîte - qui - exploitent - des - enfants - à - l'autre - bout - du - monde - je - vais - dans - des - beaux - cafés - bien - chics - bien - artys - bien - chers - mais - je - vote - à - gauche - mais - pas - les - extrêmes - passkeu - les - extrêmes - c'est - mal - parceque - les - riches - c'est - tous - des faschos - et - des - gros - cons - rien - que - parceque - merde - quoi - ils - sont - riches - alors - je - rejette - leur - culture - de - riches - et - du - coup - hop - je - fais - du - racisme - et - puis - je - suis - bien - incohérent) (je suis désolée). Remontons la rue, bientôt bloqués par des hordes de chales, c'est la rue du SunSet (le seuuuuuun, toute une institution, hybride Planches, BackUp, Vip Room, Amnésia, vaguement quelque chose du Pulp). Les gauchistes sont partis, reste Vincent et moi qui tentons de nous frayer un chemin. Mais emportés par la foule.
(Et la musique. )
Danse avec une nana blonde et bronzée. Elle a des seins énormes. Complètement sur dimensionnés. Un haut Diesel lesrecouvre tente de les recouvrir. Elle danse bien. Elle est jolie. Elle sourit beaucoup. Dommage qu' elle ait tant de gloss, c'est moche.
Elle parle.
N' entend absolument rien, sommes juste à côté d' un Dj Set, et je sens seulement les basses qui résonnent sous mon pull. Je vois mon collier se soulever, retomber en cadence, c'est joli. Commence à être détendue. Danse. Très chaud.
La fille me tire par la manche. Parviens à comprendre qu' elle s' appelle Natalia. Pas terrible. Les mecs en blanc sont ses amis, la fille en jaune est de sa famille (sa soeur, peut être). Elle rigole sans arrêt. Me demande si elle fait exprès de passer ses mains sur mon corps ou pas.
Lui dis que je veux juste continuer à danser.
Elle me dit qu'elle va entrer au Sun pour continuer à danser. Fais la moue. Elle rit encore, un de ses amis me regarde, et trouve des arguments convaincants. Pense ne pas rentrer, avec mes fringues. M' inquiète pas. A deux pas, direction la boîte.
Devant la boîte, un gros videur rassurant. Ne pense pas rentrer. Natalia m' embrasse. Devant le videur. Avec ses lèvres dégoulinantes de gloss. Avec une langue bizarrement pointue et lisse. Suis très étonnée. Très fatiguée aussi. On est entré. Laisse mon sac et mon pull au vestiaire. Suis très dénudée. Attend ce qu'on m' a promis.
Mauvais musique. Facile à danser. Claude François. Gros joint. Très gros joint. Danse avec un copain de Natalia. Ai pas compris son nom. Aime pas son marcel Van Dutch, mais aime bien danser. Avec lui ou pas.
Fume. Ai chaud. Sourit au mec. Suis fatiguée. Me colle contre le mec. Ai faim. Ne vois plus Natalia. Commence à être inexplicablement triste. Vois Natalia à une table. Comprend pas les larmes. La rejoins. Bon goût des larmes. M' assoit à côté d' un autre ami de Natalia. Sourit beaucoup. Elle me demande pourquoi je pleure, dit que la nana en jaune est allée se faire tirer par le mec en marcel Van Dutch, me sers à boire. cette fille fait décidemment plein de trucs en une seule phrase. Le mec à côté porte une chemise Gucci, je crois. Il pose des questions et écoute les réponses. Lui dis que je suis fatiguée. Bois. Bois beaucoup. Il essuit mes larmes, c' est terriblement sensuel. Ai mal aux yeux. Aime pas les spots. Surtout quand ça clignotent, dans l' obscurité.
Sorte de signaux d' alarmes du Titanic.
Symboliquede merde dérangeante.
Il m' emmène danser. On retrouve le mec au marcel moche. Leur dis que je suis fatiguée. Apparement eux non. Le mec à la chemise me montre des amphets. Non. Déjà pas mal pour une soirée. Il ne faut pas.
Continuons à danser tout les trois. Bizarre. Commence à me demander ce que je fais ici. Mais la musique me porte. Ou alors je porte la musique. La chemise m' embrasse. Bien. Mais n' en éprouvais pas ni le besoin, ni l' envie. Tout ceci est amoral.
(Immoral, scandaleux, dépravé, débauché, et impur)
Vais plus près du marcel. Lui, colle ses mains sur mes seins. Dans le même temps aperçois Natalia embrasser une autre fille. Ce mec a un culot monstrueux, me demande comment il peut mettre ses mains sur mes seins, et danser comme ça... ceci relève aussi de souplesse. Sourit, ôte ses mains (parce que ça va cinq minutes, mais on a pas gardé les péquinois de nos mamies Chanel ensemble).
Retourne vers ChemiseMan. Il a bu à nouveau. A la table de tout à l' heure il y a la nana en jaune, mais entourée; et décoiffée. Demande à ChemiseMan de m' offrif un verre. Il s' éxécute. Merveilleux. Bois de la vodka apple. Aurait préféré quelque chose de plus soft. On danse.
Ce mec doit penser que je suis saoule. Ou alors il l' est lui même. Commence à me demander serieusement ce que je fais ici. Suis réveillée. Sais pas pourquoi. Plus inventive sur le dance floor. Execute des choses qui semblent pas mal. Tiens bien sur mes jambes. Etonnant. Le mec n' arrête pas de sourire, passer ses mains blanches là, et puis ici. Suis gênée.
Ignore pour quelle raison mais commence à être ni triste, ni fatiguée, ni en forme. Très mal aux yeux. Natalia brille de tout son gloss. S' approche. M' embrasse. Suis lasse. La gifle. Aime bien ce geste. Elle rit. ChemiseMan rit aussi. Et il m' embrasse. Sans aucune conscience, le giffle aussi.
Passe au vestiaire. Récupérer mes affaires. Pense que je vais mourir de déshydratation.
Rentre. Suis très fatiguée. Ai très chaud. En ai beaucoup marre. Du mal à respirer. Encore plus à penser. En bas de l' immeuble, trouve pas mes clés, sorte de rideau flouartistique visuel devant mes yeux. Vomis. Vomis. Vomis. Vomis et ne trouve pas les clés. Elles sont dans ma poche. Monte péniblement les deux étages et demi. Sue abondemment, comme le Coach dans Parker Lewis. Et pourtant suis en soutien gorge. Comprend au passage que je viens de remonter Cannes en soutien gorge. Revers de bras nu sur le front. Me sens sale. Très sale. Entre les étages ai perdu les clés. Ah non. Sont dans ma main.
Ouvre.
Songe qu' il faudra une analyse plutôt qu' une douche.
Prend quand même une douche.
Vomis une dernière fois. Ignore ce que je rejette. Mais expulse sans doute pas mal de mauvaises ondes, qui auraient pourri lefrigo réfrigérateur de mon karma intérieur.
Ou quelque chose de similaire.
Pense à ça en trainant sur la grande terrasse, fumant la dernière Winstons en observant un vaguecoucher lever de soleil.
Part à la recherche de Ricola, trouve des Doliprane. En prend deux ou trois.
M' endort sur mon lit fait, en nuisette, et en position foetale.
Je m' y perd.
Commandons des pizzas (sauf qu' en cannois on dit des pizzs) à Mister Pizza, s' interrogeant sur la qualité des pizzas d' un mec qui écrit sur ses prospectus "collez moi sur votre frigo!!!", au lieu de "collez moi sur votre réfrigérateur.". En réalité, ça n' a absolument aucun rapport, et l' Arménienne est coupable de la circonférence grandissante de mes cuisses.
Descendons vers onze heures sur le centre de Cannes. Des grappes de vieux en marcel rose 'Dior J' Adore', et en polo Ralph Lauren s' échappent de la ville qui commence à lancer autre chose que de la
Vois un mec à deux pas se rouler un joint, et qui danse...comme moi. Atypique.
Vais danser près de lui. Lui sourit. Il file gentiment son spliff, et fait un signe vers la scène en s' éloignant de sa meuf, pourtant très belle (toute de blanc et de lycra vêtue, avec un sac Vuitton, bien
Dansons devant la scène. Où ai je trouver le cran d' aborder ce mec? Ce mec a un beau pull. Pourquoi dansons nous ensemble? Fumer et danser n' a pas l' air d' être chose aisée.
Des
Après une bonne heure le groupe nous quitte, sans doute pour aller danser, eux aussi, ailleurs. Donne un faux numéro au brun-barbu-danseur-beau-pull. Respire les effluves de la douce odeur sucrée et éxotique en le quittant, il est salement défoncé. Retourne vers Vincent and co, qui sont plus près de l' eau. Remontons dans la ville emplie de
(Et la musique. )
Danse avec une nana blonde et bronzée. Elle a des seins énormes. Complètement sur dimensionnés. Un haut Diesel les
Elle parle.
N' entend absolument rien, sommes juste à côté d' un Dj Set, et je sens seulement les basses qui résonnent sous mon pull. Je vois mon collier se soulever, retomber en cadence, c'est joli. Commence à être détendue. Danse. Très chaud.
La fille me tire par la manche. Parviens à comprendre qu' elle s' appelle Natalia. Pas terrible. Les mecs en blanc sont ses amis, la fille en jaune est de sa famille (sa soeur, peut être). Elle rigole sans arrêt. Me demande si elle fait exprès de passer ses mains sur mon corps ou pas.
Lui dis que je veux juste continuer à danser.
Elle me dit qu'elle va entrer au Sun pour continuer à danser. Fais la moue. Elle rit encore, un de ses amis me regarde, et trouve des arguments convaincants. Pense ne pas rentrer, avec mes fringues. M' inquiète pas. A deux pas, direction la boîte.
Devant la boîte, un gros videur rassurant. Ne pense pas rentrer. Natalia m' embrasse. Devant le videur. Avec ses lèvres dégoulinantes de gloss. Avec une langue bizarrement pointue et lisse. Suis très étonnée. Très fatiguée aussi. On est entré. Laisse mon sac et mon pull au vestiaire. Suis très dénudée. Attend ce qu'on m' a promis.
Mauvais musique. Facile à danser. Claude François. Gros joint. Très gros joint. Danse avec un copain de Natalia. Ai pas compris son nom. Aime pas son marcel Van Dutch, mais aime bien danser. Avec lui ou pas.
Fume. Ai chaud. Sourit au mec. Suis fatiguée. Me colle contre le mec. Ai faim. Ne vois plus Natalia. Commence à être inexplicablement triste. Vois Natalia à une table. Comprend pas les larmes. La rejoins. Bon goût des larmes. M' assoit à côté d' un autre ami de Natalia. Sourit beaucoup. Elle me demande pourquoi je pleure, dit que la nana en jaune est allée se faire tirer par le mec en marcel Van Dutch, me sers à boire. cette fille fait décidemment plein de trucs en une seule phrase. Le mec à côté porte une chemise Gucci, je crois. Il pose des questions et écoute les réponses. Lui dis que je suis fatiguée. Bois. Bois beaucoup. Il essuit mes larmes, c' est terriblement sensuel. Ai mal aux yeux. Aime pas les spots. Surtout quand ça clignotent, dans l' obscurité.
Sorte de signaux d' alarmes du Titanic.
Symbolique
Il m' emmène danser. On retrouve le mec au marcel moche. Leur dis que je suis fatiguée. Apparement eux non. Le mec à la chemise me montre des amphets. Non. Déjà pas mal pour une soirée. Il ne faut pas.
Continuons à danser tout les trois. Bizarre. Commence à me demander ce que je fais ici. Mais la musique me porte. Ou alors je porte la musique. La chemise m' embrasse. Bien. Mais n' en éprouvais pas ni le besoin, ni l' envie. Tout ceci est amoral.
(Immoral, scandaleux, dépravé, débauché, et impur)
Vais plus près du marcel. Lui, colle ses mains sur mes seins. Dans le même temps aperçois Natalia embrasser une autre fille. Ce mec a un culot monstrueux, me demande comment il peut mettre ses mains sur mes seins, et danser comme ça... ceci relève aussi de souplesse. Sourit, ôte ses mains (parce que ça va cinq minutes, mais on a pas gardé les péquinois de nos mamies Chanel ensemble).
Retourne vers ChemiseMan. Il a bu à nouveau. A la table de tout à l' heure il y a la nana en jaune, mais entourée; et décoiffée. Demande à ChemiseMan de m' offrif un verre. Il s' éxécute. Merveilleux. Bois de la vodka apple. Aurait préféré quelque chose de plus soft. On danse.
Ce mec doit penser que je suis saoule. Ou alors il l' est lui même. Commence à me demander serieusement ce que je fais ici. Suis réveillée. Sais pas pourquoi. Plus inventive sur le dance floor. Execute des choses qui semblent pas mal. Tiens bien sur mes jambes. Etonnant. Le mec n' arrête pas de sourire, passer ses mains blanches là, et puis ici. Suis gênée.
Ignore pour quelle raison mais commence à être ni triste, ni fatiguée, ni en forme. Très mal aux yeux. Natalia brille de tout son gloss. S' approche. M' embrasse. Suis lasse. La gifle. Aime bien ce geste. Elle rit. ChemiseMan rit aussi. Et il m' embrasse. Sans aucune conscience, le giffle aussi.
Passe au vestiaire. Récupérer mes affaires. Pense que je vais mourir de déshydratation.
Rentre. Suis très fatiguée. Ai très chaud. En ai beaucoup marre. Du mal à respirer. Encore plus à penser. En bas de l' immeuble, trouve pas mes clés, sorte de rideau flou
Ouvre.
Songe qu' il faudra une analyse plutôt qu' une douche.
Prend quand même une douche.
Vomis une dernière fois. Ignore ce que je rejette. Mais expulse sans doute pas mal de mauvaises ondes, qui auraient pourri le
Ou quelque chose de similaire.
Pense à ça en trainant sur la grande terrasse, fumant la dernière Winstons en observant un vague
Part à la recherche de Ricola, trouve des Doliprane. En prend deux ou trois.
M' endort sur mon lit fait, en nuisette, et en position foetale.
Je m' y perd.