(LIC) II

La Gestapo enquête Mais Tout Ceci Est Une Erreur

Sunday, August 01, 2004

Vendredi :
Réveillée peu après l’ heure à laquelle je devais rejoindre mes compères à l’ autre bout de Paris, ai eu le temps après quelques ablutions de réaliser que je dépassais complètement les limites du retard poli / savoir vivre.
Suis arrivée pour le désert.
Ai appelé Martin. Il baignait dans un désœuvrement méditatif, contemplatif, et improductif ; avant d’accepter ma balade.
Ai attendu Martin. La vie est faite d’ attentes, et l’ attente est parfois insupportable, « attendre est la pire des activités, elle rend bourreau et victime » (ce qui n' est pas si négatif, en fait). Il m’ a semblé que cela a duré une éternité ( et « l’ éternité c’est long, surtout vers la fin »), ai avancé dans la lecture passionnante de « Il N’ Y A Pas De Drogués Heureux » du Docteur Oliverstein, un livre captivant, un ouvrage de propagande, sans doute quelque chose qui ouvrira mon esprit davantage, enfin j’ espère, car je n’ai pas l’ intention de lire quatre cent pages d’ auto glorification juste pour rire. Quoique.
Quand Martin est arrivé, je me suis dit que il fallait qu’ il devienne mon nouveau meilleur ami. A défaut d’ avoir un mec (-et non pas à défaut de la nuance qui va avec- ), vais avoir un nouveau meilleur ami. Parce que ça ne durera pas longtemps. Parce que c’était une rencontre accidentelle. Parce que j’aime sa ressemblance avec Edouard Baer. Parce que je trouve son accent toulousain bat. Parce que j’ aime sa démarche nonchalante. Parce qu’ il me trouve drôle. Parce qu’il parle sans parler trop. Parce qu’ il fait des grimaces. Parce qu’il ressemble à aux deux autres. Parce qu’ il est le genre de garçon dont je tombe amoureuse. Parce que c’ est simple.
Avons erré sans but entre Blanche, et Château Rouge. Descendant Barbès, comme on descend un verre. Passage à Guerrisol, où nous avons croisé un garçon au physique, nous en avons convenus communément, complètement démentiel. Concours de grimaces. Grand jeu Fais Mes Mains Dans Le Photomaton, nouveau pour moi, ai donc été jugée « mauvais joueuse ». Discussions sur la scientologie. Ai soumis mon projet de secte, où tout le monde m’ adorerait parce que je suis nulle au Jungle Speed, mais forte au Lou Garou ; ou simplement parce que je suis « gen’ ». Ai accepté qu’ il soit mon page, mais c’est bien parce que je suis sympa. Et aussi parce que les pages ça va être la tendance de cet automne.
Trop marché, mal au pieds, conclusion bar.

Soirée rétrospectivement sans intérêt.


Samedi :

Suis passée chez la blonde. Dans la chaleur suintante du métro, avons retrouvé un brun croisé le mois dernier chez elle, avons décidé de déjeuner ensemble.
C’est venu comme ça, elle qui avait l’ habitude du Costes, elle qui refusait de foutre un pied chaussé cher dans le vingtième, non accompagnée ; elle a dit « un truc simple, vers Denfert, vers les endroits popu, un peu ». Je l’ ai regardé. Et j’ai pensé, pendant un temps que j’ espère furtif, que c’ était une connasse hypocrite irréaliste et particulièrement snob et sotte.
Tous trois avons mangé bobo, donc. Le brun et ses marlboro lights, et de mon côté des menthol dégueus.
Ai passé l’ après midi avec un bon géant et l’ alter mondialiste dans une crypte où gisait six cadavres de pigeons. Avons beaucoup ri de la blonde. Evoquant ces expressions plus qu’ imagées, incohérent de la part d’ une nana qui pense que la majorité sexuelle devrait être à vingt et un ans, et qui pense qu’il y a une différence considérable entre les personne de quinze ans et celle de dix huit ;quoiqu’il en soit une nana qui lit Choc et est abonnée à Public. Mais parallèlement sans doute une amie, et aussi quelqu’un qui a un grand sens de la morale, m’ interroge maintenant sur ce paradoxe de jugement à son propos. Un moment dans un coin d’ herbe l’alter mondialiste m’ a dit que maintenant il comprenait, que j’ avais raison, que ça aurai jamais marché parce que je suis « trop différente », qu’ il était désolé. L’ai embrassé, et suis partie sans rien dire avec le géant, fière de mon effet, et complètement effondrée d’ être « trop différente », encore plus par le fait que je ne vois absolument pas ce que ça signifie.
Nous sommes dirigés vers un bar du vingtième nommé Bar Des Amis, avec de forts belles chaises en bois. Il ne disait pas grand chose. Meublais par habitude, plus que par gêne. Il a finalement posé une question. Ai été infoutue de répondre un truc désinvolte, léger. Connais simplement pas la réponse. Et ne vois pas l’ intérêt de savoir si je vais bien, ou pas.
Ai changé de sujet.
Plus tard, sur la 14, ai pensé que j’ avais bien fait de ne pas lâcher que j’ avais peut être envie d’ être couverte d’ hématomes violets à petits points roses, éventuellement d’ être serrée jusqu’ à l’ étouffement, et possiblement d’ attendre et de faire attendre. C’ aurait même pu faire niais. Et le niais, ça craint.
Tout ceci n’ a définitivement aucune importance. Nevermind, quoi.
Dîné au cour saint Emilion avec le franco libanais qui reste sur Paris pour régler des je-ne-sais-quoi avec son association de je-n’ai-pas-tout-compris.
Avons vu une daube absolument pourrie à l’ UGC. Dans la même salle dans laquelle j’ ai vu 21 grammes avec le presque chauve. Nostalgie. Regrets. Improductivité.
Sommes rentrés boire du thé en regardant des photos de quand – j’ étais – gamine. Rigolo qu’ il ait été sur trois photos.
Ne me suis pas couchée, pour prouver une fois de plus que le week end est une continuité, et qu’ il n’ existe pas deux jours dans un week end, en réalité notre semaine est faite de six jours, le dernier s’ appelle week end, il dure quarante huit heures, et ai entrecoupé d’ une période propice à l’ amusement, c’est une entente commerciale avec le soleil, d’ailleurs on ne dort jamais, tout juste une sieste en fait. Vais explorer cette thèse. Avec un efferalgan, et un saladier de thé, avec une grande paille.

Playlist:
Le Klub Des Loosers - Baise Les Gens
Le Klub Des Loosers - Grek Frite
Le Klub Des Loosers - Chacun Cherche Son Chat
Le Klub Des Loosers - Poussière D' Enfants
Jimi Hendrix - Cocaine
Jimi Hendrix - Love Or Confusion
Duran Duran - Girls On Film
Duran Duran - Fuck It

Thursday, July 29, 2004

Recopier est fastidieux et emmerdant.

Vingt Trois Juin :
Suis descendue ouvrir la maison du sud. Ai réalisé devant le portail noir que je n’ y avais plus mis les spartiates depuis deux ans. Tente sur la terrasse de me rappeler cet été d’ il-y-a-deux-ans. Ne m’en rappelle plus vraiment, n’ai pas du en branler une, devais être en plein choc post-gothisme.
Redécouvre le bruit des cigales, les racines des pins aux allures de derrière d’ unité centrale, le cabanon qui semblait une gigantesque remise.  Probable que maintenant j’ai du mal à rester tout à fait debout à l’intérieur, essaierai demain.
Ai revu les mosaïques du cher Antoine, les tommettes de partout (avais aussi oublié combien marcher nu pieds dessus est doux), les meubles blancs de ma chambre, la bibliothèque où je me suis empressée de vérifier la présence un kama sütra en espagnol, au rayon le plus haut (encore quasi-inaccessible, bizarrement) qui n’a pas du intriguer que moi.
Suis sur la terrasse, écrit par ennui, derrière, la chambre rose où avait séjourné Adine, une femme trop belle pour être honnête. Ici, les trucs-qui-ressemblent-à-des-palmiers en pots sur les barrières en pierres. Entre les pins de l’allée que je vois, la mer. Semble curieusement lointaine, et pourtant à deux pas.
Tout ici est définitivement beau, la salle de bain arty, la cuisine art déco.
Certes, tout est plaisant à l’œil, et il y a cette sensation de revenir là où quelque chose m’attend. Mais mon esprit est resté à Paris.
Je n’ai pas envie d’ admettre que j’ y pense.
Et en fait, c’est aussi vachement difficile à écrire.



Je trouve qu’il est tard, et contrairement à d’ habitude, en fait il est beaucoup plus tard que je pense. Je pense à lui. Ai une boule de mélancolie dans la gorge, ça va m’étouffer. Je ne sais pas si j’aimerais que tu sois là, Que ferions nous ? Je m’ en voudrais de. Toi, toujours mieux. Cœur entre raison et amour démesuré déconsidéré. Bien ? Mal ? Aurait tendance à approuver ta vision Bien/Mal. Ai une envie de pleurer comme une conne qui serait conne et qui serait amoureuse aussi et qui serait en train de regarder la nuit en pensant à un con qui lui n’ est pas amoureux et je pense que ça l’ emmerderait parce que les connes détestent souffrir surtout pour des histoires de cons qui les chavirent. Il est quatre heures si ça se trouve je suis amoureuse. Merde.

Vingt Cinq Juin :
Ai recommencé à manger des épines de pins.
Tout à l’ heure me suis surprise à me demander où étaient mes cahiers de vacances.
Ai failli me perdre dans la pinède.
Vu comme je commence cette session, risque de bouffer des tomates toutes la semaine remarque c’est sympa, limite bon.
Le temps passé à la plage est considérable, mais c’est bénéfique je ramène des gamins à leurs mères, et je fais des châteaux de sable. Voudrais tenter de rester tard. Le Crépuscule est beau ici, moins qu’à Paris, plus qu’ à Istanbul.

Vingt Six Juin :
Suis A Cannes
 
Vingt Sept Juin :

Ai passé la journée à plonger.
Adore ça.
Deux ans sans voir cette mer là par en dessous, la combi tue-l’amour, et les bouteilles lourdes mais à haut contenu symbolique. Aime beaucoup les bouteilles, c’est un bel objet, on devrait en faire des pieds de lampes. Ou alors vivre toujours au fond de l’eau pour s’ en servir tout le temps. Les rendre quotidiennes. Pour leur rendre hommage, aussi. Voudrais vivre tout le temps sous l’ eau comme un poisson ou une ondine quelconque aux beaux cheveux. D’ailleurs j’ ai de beaux cheveux. La mer les nique. Mais à l’ origine ils sont beaux.
Comme Jo dans Les Quatre Filles Du Docteur March.
 
Cinq Juillet :

J’adore l’ Irlande, tout le monde est fous, tout est vert sauf la bière. N’ ai jamais autant bu de ma vie. Le brandy au schwepps. La red limo. Carlsberg, Bud, et Guinness évidemment. Smirnoff, Ice et non. Jameson menthe, ou pas. Heineken chaude. Majoritairement du brandy et de la Guiness. Dunnes, Boyles, The Three Trees, Cheshire Cheese, Maud, The Rugby Club, The Sinatra,... Autant d’endroits où je pénètre grace à ma taille, et mes cheveux longs. L’alcool dans ma tête fait des bulles, je n’arrive pas à me saouler correctement. Certains de mes camarades, si. Jalouse cette jolie fille qui, non contente d’ être aussi belle que Patricia (A Bout De Souffle), tient peu l’ alcool, et tombe après son premier mojito. Quand je serai grande j’ aurai un pub : du gazon par terre, des grands alambics multicolores qui déverseront bières et vins par des minuscules robinets en faïence peinte kitsch à chaque tables, uniquement des guéridons en PVC orange, les sièges citron d’Odéon, des tapas à toute heure, et surtout des irish tapas, avec du choux et tout (aucune idée de la signification de ce « et tout » ndlr). Je l’appelerai « The Rabble Chloé » et j’ inventerai un cocktail avec des bonbons qui s’appelera  Alcoholic hair. Ai fait connaissance avec Barry, un musicien ami de Janis qui me/nous fait office de prof d’anglais.

Huit Juillet :
Disco hier soir, trois sussons, sensation de ne plus avoir de membres après les rotules.

Quinze Juillet :
Depuis que nous savons où est la disco, dansons tous les soirs. Et immanquablement nous avons pris l’ habitude de finir à Supermac’s qui est le macdo local, qui ferme après les pubs ; J’ ai une grande affection pour leur coca à la fraise.

Seize Juillet :
Ma camarade française habitant le plus près m’a confié que j’avais « un peu des manières de pute », je trouve ça marrant de la part d’une exhibitionniste de strings. Me rend compte maintenant (marge -like) que j’aurai du lui dire que tant que c’était juste une pute à irish, ça allait.

Dix Huit Juillet :
Adore décidément fumer dans la salle de bain couleur peppermint, souris deux fois par jour en imaginant la tête de Pegguy si elle le savait. Se jetterait elle par terre, délaissant sa soap sur l’une de ses 250 chaines, en meuglant Jesus Mary Joseph, comme lorsque je lui compte mes soirées. J’aime bien Pegguy en fait, surtout quand je rentre plus tôt, qu’elle est saoule et chante My Way en irlandais. J’aime bien Pegguy c’est pour ça que je fume dans sa salle de bain bonbonnière. Parfois j’ai envie de balancer tous les flacons de White Feelings Marks&Spencers. Et d’ autres fois je me dis que je suis bien à fumer assise sur la baignoire rose, dans ma sortie de bain avec l’ alphabet marin.
 
Dix Neuf Juillet :

Nous nous sommes baignés dans le fleuve. Il y avait les canettes de Guinness des quinze dernières années compressées par terre. Je me suis ouvert le pied sur un restant de bouteille (de quoi ?). Sur les bancs du Swimming Pool Car Park, ai attendu que mes irish lips (qui répondent à l’ alléchant prénom d’ Eddy) m’ amènent des vins chauds, qui m’ ont rapidement fait l’ effet d’ une sortie d’ analyse de quinze ans. Avons embrassé les espagnols que nous ne reverrons demain. Suis rentrée dans ma serviette, déguisée en improbable nem coloré.
 
Vingt Juillet :

Ai le cou mordu. Le cœur fendu. Des idées qui se fracassent entre les hémisphères. Du retard dans mes écrits. Des larmes. De l’ herbe. Et un rhume pas très sympa.

Vingt et Un Juillet :
Ai fait du shop. Mangé avec ma jolie mère chez le petit espagnol tenu par deux gays, anciennement tenanciers d’ un pressing.

Vingt Deux Juillet :
Aurait du craquer pour ce cache cœur Kenzo, manche chauve souris, côton liberty soie, avec une fleur en patchwork qui fait des œillades. M’ en veut. Ai quand même engraissé le Bon Marché. Une fois de plus. De trop. Culpabilise pour ce cache cœur, qui aurait pu devenir mon mailleur ami.

Vingt Trois Juillet :
Barbarel, ses poules, son hamac, sa quiétude. Je ne vais penser à personne pendant quatre jours, juste me nourrir spirituellement des récits du franco-libanais et de sa copine italienne.

Vingt Quatre Juillet :
K1000 est arrivée. Elle m’ exaspère. Heureusement c’est probablement réciproque.
Avec elle, sa copine et son gamin.
Ce gamin est fou. Lui ai dit que Oui Oui était russe, il s' est roulé par terre prenant l' assistance à témoin en hurlant que j'étais nulle.
Pourtant, c'est vrai, Oui Oui est russe.
Ai gagné au Scrabble en faisait « Degelai » qui m’ a rapporté 72 points, pour arriver finalement à 176. C’ est tout pour aujourd’hui.

Vingt Cinq Juillet :
Le franco-libanais et l’ italienne nous ont rejoint à vélo au Café De La Poste. Reprenons nos discussions arrêtées une heure plus tôt. Le franco libanais me fait un cadeau : « mais tu parles très mal, on dirait Béa – Béa qui ?- Béa Dalle. ». L’italienne parlait en italien. Aurait du apprendre cette langue. Ai remarqué que ses cheveux sont beaucoup plus beaux que les miens. Les joueurs de boules étaient devant nous. Ai vu un bel homme en blanc en salle. Vais me mettre une perfusion de Menthe à l’ eau.

Vingt Six Juillet :
Avons pris beaucoup de photos avec mon bruder et l’ italienne. Sommes de grands artistes ; Ai perdu au Jungle Speed, douze fois. Passées les deux tiers de la journée dans le hamac, dans torpeur blanc cassé. Souffre d’ insomnie chronique, et pas seulement.

Vingt Sept Juillet :
Salade minceur avec la blonde et la brune cultivée à Réaumur. Virée à la Sentou librairie avec F, qui est plus insortable que jamais. Un vers au Saint Placide, éblouïe par la foule de Montparnasse qui ne cesse de me fasciner. Dîne avec la blonde et la gravure de mode lui servant de frère. Explorons le concept de la viande qui font dans la bouche. Lui apprend à se  servir de son narguilé.

Vingt Huit Juillet :
Déjeuner aux  Artisans avec le bruder et ma principale source de revenue (qui est aussi jolie)
Ai revu la blonde rue d’ Alésia. Elle est belle. Ca m’énerve.

Vingt Neuf Juillet :
Déjeuner avec l’ altermondialiste à Belleville. Ou bien il lit trop Cosmo, ou bien c’ est un blaireau mono neuronal qui ne sait pas tourner la page. Il a un foutu bon profil capillaire. 
Dommage qu' il me fait rire. Remarquais que nous avions la même façons d’ éviter les regards, mais il a lâché un « regarde moi ! » qui m’ a dégoûtée. Il faut qu’ il arrête le chocolat de dégustation Max Havelaar, et qu’ il se mette à la Guinness.
Suis passé chez Martin, que j'ai réveillé. A quatorze heure.
Ai fait des vidéos de mes pieds dans des parcs avec un maniaque très sympathique qui ressemble à une tortue ninja. Apéro à Saint Michel.
Ai des Ampoules.

 

 

Wednesday, July 28, 2004

J’ ai le mood aujourd’hui.
J’ ai écrit sur ma liste de trucs productifs à faire « recopier les logs ».
Je me prouve ma volonté.
 
Sept Juin :

Contente de manquer la fin des cours.
Excitée, j’ approche un mythe.
J’ adore la moiteur pré- estivale des corps dans le métro.
La rame s’ arrête. J’ annote Le Prophète, en me félicitant d’ avoir une place assise.
Au bout de dix minutes, je conçois qu’ il faudrait que je prenne une autre ligne.
Sur la douze, je réalise que je suis en retard.
Dans le pécé-un je me demande si c’est grave.
Arrive essoufflée.
Regards méchants.
Je ne ferai jamais carrière.

Passe la journée à chercher mon feu. Me juge gauche. Très maladroite. Trop.

Soirée moyenne. Shoot.

Huit Juin :
Ai vu une polynésienne qui avait l’ air con.
Mais qui est devenue subitement très riche.
C’ est peut être lié.
Ai bu un expresso exactement strong, comme je les aime.
Le mec qui s’ occupe de moi me fascine totalement.

Wendy dit :
je pense que je devrais me dispenser d' études et m'installer au Parisien comme reporter
c'est bien, ça comme projet...

The Musical Box dit:
ca se passe bien ?

Wendy dit:
Trop
Je vais revenir frustrée.
c'est le meilleur métier du monde et c'est fait pour moi

[…]

Wendy dit :
Si tu savais comme j'aime être prise dans le tourbillon de l' activité débordante de la rédaction, tout est si effervescent, c'est hyper exaltant

The Musical Box dit::
ca cause de quoi en général ?

Wendy dit :
Attention tu vas te moquer
moi je suis à la rubrique VM
C la rubrique société en fait

The Musical Box dit :
Hihihihii

Wendy dit :
social, climat, religion, éducation, commémoration, légèrement fait divers
je suis tombée dans le service le plus marrant
j’aurai pu être au sport hippique…

The Musical Box dit :
ça dure pas longtemps, c déjà ça.
 
Wendy dit :
héhé
zwar
d’ un autre côté jpourrai y rester longtemps, si ça ne tenait qu’ à mon envie

The Musical Box dit :
ou i???
bah si tu est "bonne", c clair


Wendy dit :
c'est rédactionnel, c'est journalistique, c'est bouillonnant, c'est fascinant, c'est le bruit du clavier qui s' excitent à cinq heures, c'est l' odeur des cafés et des clopes, c'est les correctrices veau marin fringuées en putes, c'est les quadra fringants chefs de service, et les beaux ondins secrétaires rédactionnels... tout est si nouveau, tout en ayant ce parfum de "j'ai toujours voulu y être. »
enfin bonne ou pas, il faudra faire de longuuuuuuuuuuuues études... smart

The Musical Box dit :
j'adore cette ambiance

Wendy dit :
et il faut imaginer que c'estcent fois mieux que ce que je décris

The Musical Box dit :
j'aime beaucoup aussi cette ambiance, le problème étant le fond même du métier de journaliste
enfin certains aspects.
le coté "je parles de choses, mais je ne fais pas ces choses"
donc si j'étais journalistes, il faudrait que j'en fasses aussi
c'est ce coté "il faut que je trouve quelque chose a discuter pour être payé"
"prenons les autres journaux, par exemple"


Wendy dit :
hm :)
je n'ai PAS DU TOUT cette conception du métier...

The Musical Box dit :
Oui

Wendy dit :
les journalistes sont des gens de terrains :)

The Musical Box dit :
d'accord, ce coté-là , je l'aime bien, rien à dire. mais alors faut que ça soit que ça
enfin surtout surtout, moi mon truc c'est plutot la bédé , lol
donc voilà :)


Wendy dit :
(oui j'avais vaguement cru comprendre, enfin de loin, j'étais pas sure...:) )
(c'est vrai c'est assez flou ta motivation pour le dessin , la bédé...)

The Musical Box dit :
Gnagnagna

 
Neuf Juin :
Passe la journée à lire Libé.
En entier.

Dix Juin :
Ai vu une caricature de photographe.
Chien de poche intégré.

Virée nocturne aux Gobelins, acrobaties avec les piercés.

Onze Juin :
N’ ai pas dormi de la nuit.
Vois le jour se lever sur Clignancourt, écoute en boucle High & Dry, jusqu’à voir Ch.
Picardie.

Douze Juin :
Mange beaucoup trop.

Sacré Cœur avec un faux-amoureux.

Treize Juin :
Ai revu La Mauvaise Education avec la belle brune bretonne.
N’aime pas le service politique du Parisien.

 

 

 
[/…/]


Saturday, June 26, 2004

06.21.04, Cannes

Commandons des pizzas (sauf qu' en cannois on dit des pizzs) à Mister Pizza, s' interrogeant sur la qualité des pizzas d' un mec qui écrit sur ses prospectus "collez moi sur votre frigo!!!", au lieu de "collez moi sur votre réfrigérateur.". En réalité, ça n' a absolument aucun rapport, et l' Arménienne est coupable de la circonférence grandissante de mes cuisses.
Descendons vers onze heures sur le centre de Cannes. Des grappes de vieux en marcel rose 'Dior J' Adore', et en polo Ralph Lauren s' échappent de la ville qui commence à lancer autre chose que de la merde daube simili-ambient. Derrière le Palais (ouais, celui des marches), la scène où Aston Villa ne va pas tarder à monter. Retrouvons Laurent sur sa vespa rouge, et une bande de presques trentenaires (mal fringués). Devise avec une nana du groupe qui est vraiment très belle, mais qui a un rire de mouette, et à qui j' ai relativement envie de mettre la tête dans le sable pour qu' elle s' arrête de glousser. Apprend tout de même grace à elle qu' Aston Villa n' est pas un "nouveau groupe", qu'ils ont a leur palmares plus d' un album, et qu' ils n' ont pas que leur tube Voiture Française. N' ai pas écouté saisi la suite, car le groupe est monté sur scène. Présence d' une qualité certaine mais banale.
Vois un mec à deux pas se rouler un joint, et qui danse...comme moi. Atypique.
Vais danser près de lui. Lui sourit. Il file gentiment son spliff, et fait un signe vers la scène en s' éloignant de sa meuf, pourtant très belle (toute de blanc et de lycra vêtue, avec un sac Vuitton, bien pute cannoise vulgaire, mais belle quand même), qui, elle rejoint sa copie copine (identique mais la version barbie rose).
Dansons devant la scène. Où ai je trouver le cran d' aborder ce mec? Ce mec a un beau pull. Pourquoi dansons nous ensemble? Fumer et danser n' a pas l' air d' être chose aisée.
Des ados jeunes comme moi viennent pogotter dans les environs. Le groupe s' excite. Découvre que "...Galilée mon vieux chien est de mauvais poil ce matin..." doit leur être attribué.
Après une bonne heure le groupe nous quitte, sans doute pour aller danser, eux aussi, ailleurs. Donne un faux numéro au brun-barbu-danseur-beau-pull. Respire les effluves de la douce odeur sucrée et éxotique en le quittant, il est salement défoncé. Retourne vers Vincent and co, qui sont plus près de l' eau. Remontons dans la ville emplie de mauvaise musique, descendons la Croisette, à l' angle de la rue du Commandant André, un gros magasin Dior, grommelement des amis qui semblent être des beaux exemples de socialo-non-assumés (j'ai - trente - ans - je - bosse - dans - une - grosse - boîte - qui - exploitent - des - enfants - à - l'autre - bout - du - monde - je - vais - dans - des - beaux - cafés - bien - chics - bien - artys - bien - chers - mais - je - vote - à - gauche - mais - pas - les - extrêmes - passkeu - les - extrêmes - c'est - mal - parceque - les - riches - c'est - tous - des faschos - et - des - gros - cons - rien - que - parceque - merde - quoi - ils - sont - riches - alors - je - rejette - leur - culture - de - riches - et - du - coup - hop - je - fais - du - racisme - et - puis - je - suis - bien - incohérent) (je suis désolée). Remontons la rue, bientôt bloqués par des hordes de chales, c'est la rue du SunSet (le seuuuuuun, toute une institution, hybride Planches, BackUp, Vip Room, Amnésia, vaguement quelque chose du Pulp). Les gauchistes sont partis, reste Vincent et moi qui tentons de nous frayer un chemin. Mais emportés par la foule.
(Et la musique. )
Danse avec une nana blonde et bronzée. Elle a des seins énormes. Complètement sur dimensionnés. Un haut Diesel les recouvre tente de les recouvrir. Elle danse bien. Elle est jolie. Elle sourit beaucoup. Dommage qu' elle ait tant de gloss, c'est moche.
Elle parle.
N' entend absolument rien, sommes juste à côté d' un Dj Set, et je sens seulement les basses qui résonnent sous mon pull. Je vois mon collier se soulever, retomber en cadence, c'est joli. Commence à être détendue. Danse. Très chaud.
La fille me tire par la manche. Parviens à comprendre qu' elle s' appelle Natalia. Pas terrible. Les mecs en blanc sont ses amis, la fille en jaune est de sa famille (sa soeur, peut être). Elle rigole sans arrêt. Me demande si elle fait exprès de passer ses mains sur mon corps ou pas.
Lui dis que je veux juste continuer à danser.
Elle me dit qu'elle va entrer au Sun pour continuer à danser. Fais la moue. Elle rit encore, un de ses amis me regarde, et trouve des arguments convaincants. Pense ne pas rentrer, avec mes fringues. M' inquiète pas. A deux pas, direction la boîte.
Devant la boîte, un gros videur rassurant. Ne pense pas rentrer. Natalia m' embrasse. Devant le videur. Avec ses lèvres dégoulinantes de gloss. Avec une langue bizarrement pointue et lisse. Suis très étonnée. Très fatiguée aussi. On est entré. Laisse mon sac et mon pull au vestiaire. Suis très dénudée. Attend ce qu'on m' a promis.
Mauvais musique. Facile à danser. Claude François. Gros joint. Très gros joint. Danse avec un copain de Natalia. Ai pas compris son nom. Aime pas son marcel Van Dutch, mais aime bien danser. Avec lui ou pas.
Fume. Ai chaud. Sourit au mec. Suis fatiguée. Me colle contre le mec. Ai faim. Ne vois plus Natalia. Commence à être inexplicablement triste. Vois Natalia à une table. Comprend pas les larmes. La rejoins. Bon goût des larmes. M' assoit à côté d' un autre ami de Natalia. Sourit beaucoup. Elle me demande pourquoi je pleure, dit que la nana en jaune est allée se faire tirer par le mec en marcel Van Dutch, me sers à boire. cette fille fait décidemment plein de trucs en une seule phrase. Le mec à côté porte une chemise Gucci, je crois. Il pose des questions et écoute les réponses. Lui dis que je suis fatiguée. Bois. Bois beaucoup. Il essuit mes larmes, c' est terriblement sensuel. Ai mal aux yeux. Aime pas les spots. Surtout quand ça clignotent, dans l' obscurité.
Sorte de signaux d' alarmes du Titanic.
Symbolique de merde dérangeante.
Il m' emmène danser. On retrouve le mec au marcel moche. Leur dis que je suis fatiguée. Apparement eux non. Le mec à la chemise me montre des amphets. Non. Déjà pas mal pour une soirée. Il ne faut pas.
Continuons à danser tout les trois. Bizarre. Commence à me demander ce que je fais ici. Mais la musique me porte. Ou alors je porte la musique. La chemise m' embrasse. Bien. Mais n' en éprouvais pas ni le besoin, ni l' envie. Tout ceci est amoral.
(Immoral, scandaleux, dépravé, débauché, et impur)
Vais plus près du marcel. Lui, colle ses mains sur mes seins. Dans le même temps aperçois Natalia embrasser une autre fille. Ce mec a un culot monstrueux, me demande comment il peut mettre ses mains sur mes seins, et danser comme ça... ceci relève aussi de souplesse. Sourit, ôte ses mains (parce que ça va cinq minutes, mais on a pas gardé les péquinois de nos mamies Chanel ensemble).
Retourne vers ChemiseMan. Il a bu à nouveau. A la table de tout à l' heure il y a la nana en jaune, mais entourée; et décoiffée. Demande à ChemiseMan de m' offrif un verre. Il s' éxécute. Merveilleux. Bois de la vodka apple. Aurait préféré quelque chose de plus soft. On danse.
Ce mec doit penser que je suis saoule. Ou alors il l' est lui même. Commence à me demander serieusement ce que je fais ici. Suis réveillée. Sais pas pourquoi. Plus inventive sur le dance floor. Execute des choses qui semblent pas mal. Tiens bien sur mes jambes. Etonnant. Le mec n' arrête pas de sourire, passer ses mains blanches là, et puis ici. Suis gênée.
Ignore pour quelle raison mais commence à être ni triste, ni fatiguée, ni en forme. Très mal aux yeux. Natalia brille de tout son gloss. S' approche. M' embrasse. Suis lasse. La gifle. Aime bien ce geste. Elle rit. ChemiseMan rit aussi. Et il m' embrasse. Sans aucune conscience, le giffle aussi.
Passe au vestiaire. Récupérer mes affaires. Pense que je vais mourir de déshydratation.
Rentre. Suis très fatiguée. Ai très chaud. En ai beaucoup marre. Du mal à respirer. Encore plus à penser. En bas de l' immeuble, trouve pas mes clés, sorte de rideau flou artistique visuel devant mes yeux. Vomis. Vomis. Vomis. Vomis et ne trouve pas les clés. Elles sont dans ma poche. Monte péniblement les deux étages et demi. Sue abondemment, comme le Coach dans Parker Lewis. Et pourtant suis en soutien gorge. Comprend au passage que je viens de remonter Cannes en soutien gorge. Revers de bras nu sur le front. Me sens sale. Très sale. Entre les étages ai perdu les clés. Ah non. Sont dans ma main.
Ouvre.
Songe qu' il faudra une analyse plutôt qu' une douche.
Prend quand même une douche.
Vomis une dernière fois. Ignore ce que je rejette. Mais expulse sans doute pas mal de mauvaises ondes, qui auraient pourri le frigo réfrigérateur de mon karma intérieur.
Ou quelque chose de similaire.
Pense à ça en trainant sur la grande terrasse, fumant la dernière Winstons en observant un vague coucher lever de soleil.
Part à la recherche de Ricola, trouve des Doliprane. En prend deux ou trois.
M' endort sur mon lit fait, en nuisette, et en position foetale.
Je m' y perd.


Saturday, June 19, 2004

Ai passé une partie de l' aprem à attendre l' étudiant artiste au Rendez Vous Des Amis de Gambetta, alors qu'il m' attendait au Rendez Vous Des Amis du XIVe... la conversation a pris un tour complètement fabuleux, autant que radiolondresque...
Sommes passés prendre les DVDs de "Route 181", pour le témoignage de PEV sur la Palestine. Avons devisé un moment avec la brunette tenant l' accueil de Momento Distribution, discussion ayant pour but de promouvoir un travail dont nous n' avions aucune idée.
En redescendant la rue de la Chine, nous regardions les apparts-du-dernier-étage-sous-les-toits, choisissant deux ou trois immeubles pour nos futurs habitations de futurs bobos-mais-riches-et-surtout-célèbres.
L'ai emmené voir deux ou trois de mes tombes préférées au Père Lachaise, en spécifiant par trois fois "On ne se refait pas" (phrase éculée, et pourtant). Ai, pour une fois, zappé les jolies stèles des secrétaires du PCF, ("mort pour la France Eternelle"), avons rigolé d' un groupe d' américaines volubiles, montrant (une fois de plus) notre anti-impérialisme américain débordant d' adolescence, de naïveté, et d' une violence verbale assez peu relative (ce qui est fort dommage).
Suis rentrée pour repartir, chose qui a le don de me mettre hors de moi.
L'ai revu, assez froidement lui ai filé ce qu'il me demandait: les renseignements qui vont combler les trous qui parsèment sa mémoire, d' après ses dires, mais je n'ai pas le cran de remettre ça (aussi) en question. L'ai observé un instant, ai manqué d' éclater en sanglots, ai replongé le nez dans mon diabolo-menthe. Enfin, alors qu'il n' a probablement pas saisi (la raison de) mon trouble, ai recommencé à conter les débuts merveilleux qui avaient encouragé Wlad à créer cette censée-presque-élite. Il n' a pas eu l'air vif, a pris deux ou trois notes, m' a regardé d' un air insupportablement condescendant, me suis cassée assez rapidement, tentant de me persuader que je n' avais fait ça que pour me faire inviter à la terrasse de cet endroit chic.
Retour avec le coeur au bord des lèvres, me calmant peu à peu avec Björk, si familière de ce genre de moment (Big Time Sensuality a toute une histoire, et je déteste ça).
Sans m' arrêter à la station habituelle, poursuit vers chez lui, et m' ébouillante de sa chaleur, et de ses habitudes si différentes de celles de mon référentiel amoureux. Y passe la nuit, et une bonne partie de la matinée, évoluant avec une grande curiosité dans un univers prévisible et surprenant. Le coeur tendre, ai songé à la douceur chaude des baisers. Frisson étrange en me remémorant la moiteur des étreintes lentes, et étroites, et convaincantes au réveil, que je regretterai.
L' ai quitté avec la sensation inappropriée de partir de chez un vieux et bon copain.
Ai noté ma détermination à ne pas tenter d' éclaircir ou de déduire quelque chose de cela.
Ai mangé avec mes deux parents, ce qui m' a passablement perturbé.
Puis ai passé l' après midi piochant des improbables polars socialistes des seventies, et des traités du Nouveau Conseil De Vie Catholique (pour la plage) à Boulinier avec un vieux copain, et le souvenir de Matthieu, qui est revenu avec les Winstons de l' été.
Après avoir traîné en pensant à la distinction entre le bien et le mal, plus floue que jamais, en avoir conclu que ça ne pouvait pas être grave de ne pas saisir correctement ces notions, me suis fait remarquer que je ne devrais jamais me poser de questions là dessus, étant donnée l' irresponsabilité des conclusions que j' en tirais.
Suis passée tôt pour faire une apparition publique dans un cercle de trop vieux amis, constatant avec énormément d' amertume les différences grandissantes qui ralentissent, puis éteignent, les discussions.
Me suis fait taxer de "parisienne" sur un ton méprisant, aurait pu répondre quelque chose de très méchant, et fort classieux, preuve d' un grand style dans la répartie, mais ne pensait pas cette chose.(à noter cette incohérence chez le sujet)
Suis allée au pique nique de la blonde, puis chez la blonde, avec une troupe de compères enjoués (diable au corps). Ai regardé la blonde de bas en haut, reconnaissant la marque de ses fringues, et ai noté quelques références dans sa tenue.
Ai twisté avec elle sur des titres dont j'ai connu les reprises bien avant, avons initié la petite brune aux Beach Boys. Ai lancé un truc de PJ Harvey qui a renversé un canapé, ai entendu une coupe se briser alors que High And Dry tournait, ai deviné du O-zone alors que j' exhibais un tatouage pas encore sec à la gravure de mode qui sert de frère à la blonde ('mangez moi' sur la nuque, classe internationale), suis retournée sur le dance floor pour I Want To Hold Your Hands (ma madeleine des Beatles), ai refusé une cigarette en repensant au paquet tombé alors que je courrai(s(était-ce furtif?)) après le 187 sur This Is Not A Love A Song ( la nouvelle version lounge par Nouvelle Vague, merveilleuse comme dit Rock'N'Folk,- ouais demain j' arrête), me suis dit que c'était une chouette date pour commencer à tout arrêter sur Raphaël (overdose de Carla Bruni, d'ailleurs), ai donc testé des cocktails sans alcool sur Baby Love, ai trouvé ça plutôt triste donc ai opté pour tout arrêter sauf ma consommation d' alcool relative occasionelle raisonnable sur quelque chose qui ressemblait à du Miles Davis, suis allée mettre un truc de Stan Getz pour être sur mes terres, ai causé vacances a la playa avec une fille permanentée qui portait un débardeur rose imprimé 'Give Me A Chance' sur Banana Split, ai sauté de joie en reconnaissant du Gala (et ça n'aurait jamais du arriver), parlait avec le futur mari de la blonde quand Just A Girl est passé, et lui parlais toujours sur That Great Love Sound, ai refusé d' entendre plus d' un titre de Blankass, ai laissé s' échapper un rire de gorge sur Spanish Caravan, ai eu une drôle de frayeur en murmurant un truc sur Twenty One (celui de The Cranberries) alors que se grattait péniblement les accords d' Hotel California dans une pièce à côté, ai cherché du Ludwig mais n' en ai pas trouvé, ai entendu s' enchaîner Low Down, Already Over Me, Gunface, You Don't Have To Mean It, et Out Of Control (et peut être d' autres) avant que quelqu'un réagisse pour stopper ces Pierres Qui Roulent.
Les derniers danseurs sont restés pour By The Sea I (la version de Los Carayos), ai oublié d' avoir une pensée émue sur Juanita Y Paquita excellent titre pour finir...
Ai passé cette partie de la soirée en la trouvant d' une qualité relative puisque j'ai du écrire tous ces titres, et les reconnaître...Ai regretté de ne pas avoir eu le mood pour les premiers morceaux, au pif du Aretha Franklin, et les Whites Stripes, Motown, éventuellement du prêt-à-danser Village People, du Yeah Yeah Yeahs et ... The Libertines...
Finalement la blonde m' a laissé commander la distribution musicale de l' after-in-the-kitchen où on a immanquablement pu entendre No Surprises, Karma Police, The Sound Of Silence, Anji, April Come She Will, Somewhere They Can't Find Me, Lettre A France, Strip Polka, Rhum And Coca Cola (et la chanson se mariait si bien avec la cuisine...), Sing Sing Sing (les esprits s' assoupissaient sur le potentiel féministe de Ségolène Royal; en ai profité pour faire entrer Petite Fille (Les Wampas) titre retrouvé avec le sourire, et Ambre-Azur (Quinte Et Sens) qui eut été parfait plus tôt), (...) Ai passé Sitting In A Dream en repensant à la nuit dernière; me demandait quelle heure il était en programmant de laisser tourner Mickey 3D, Saint Germain, Tiersen, Keren Ann, Truffaz, Brahem ou Lhassa, ai interrogé la brune qui a choisi Tiersen, et me suis installée à la table écoutant pour une fois sans mot dire (achtung jdm) les incorruptibles inrockuptibles - génération, ai souri en mélangeant le Youpi Menthe que j'avais emmené à du thé la fleur d' Ylang Ylang servi dans un bol à l' effigie de Mao.
Ai tenté plusieurs thés, alors que se déroulait le fil d'une conversation improbable autour des européennes, n'ai pas saisi un mot sur deux, ai souri et ouvert une discussion plus relax avec la gravure de mode: ai traité le problème des achats de pompes avec des raisonnements logiques, appuyés d' exemples objectifs, ai trouvé mon argumentation super mais n' ai pas voulu croire en son regard fasciné, avons élevé le niveau en parlant de l' excellent rythme de L' Education Sentimentale (mais étais ce hausser le niveau?- quel niveau, d'ailleurs?), ai souri en apercevant les dessins de papillons de la petite brune qui dormait dessus, n' ai pas voulu croire l' heure qu'il était en la lisant sur le micro-ondes, mais saisissant dans quelle partie de la journée nous nous situions n' ai pas jugé raisonnable de manger un loukoum à la rose pendant que la blonde m' entretenait près de la fenêtre de son amant rencontré aux Planches (quelle tristesse), ai souri en pensant que tout ça m' était du (vais m'établir gourou) et que ça me retomberait dessus justement (vais m' établir martyr), ai expliqué la recette de la jardinière (pourtant évidente) à une petite chale dont j'ai pris connaissance du prénom et de la présence au même instant, c' est à dire celui-là.
Après l' heure du premier métro ai tenté de me rappeler du truc super important que je devais faire, mais n' ai pas réussi à le trouver important une fois que je m'en suis souvenue.
Ai fait quelques grimaces (exercice époustouflant de créativité et à lister dans les trucs-de-qualité) pour la caméra d' un mec avec une iroquoise désaxée.
Une fille immense m' a écrit un compliment sur la cheville que j' ai découvert chez moi bien plus tard, n'ai pas reconnu ce qui passait dans la chaine.
Ai continué à murmurer des trucs, mais n' ai aucune idée de leur propos.
Commençai à bailler lorsque le futur mari est revenu avec des croissants Dalloyau, du même coup me suis félicitée d' être ici à ce moment-là.
Ai entamé ma (j'ignore si c'était aussi La) première discussion vaguement politique avec un croissant dans la main, et une tasse de café du Commerce Equitable dans l'autre; ai réussi à faire taire un faux-beau par une phrase qui m' a valu un prestige certain ("Chut, ne dis rien, je sens le Malin, en toi...").
Me suis plu à continuer mon jeu de scène, appuyée par la blonde qui me soufflait des phrases dénotant de la plus grande créativité, et une probable appartenance lointaine (ou pas) à Machiavel.
Ai réalisé la chance(?) que j' avais de petit-déjeuner dans une cuisine design, dans un vaste appart du VIIe, avec des gens dits de caractère. Ai entraperçu que c'était probablement LE snobisme parisien. Tout ceci est Mal.
Suis partie sans avoir vu la petite brune se réveiller, ai embrassé les derniers debouts, parmi lesquels des nouveaux amis, des anciens amis qui ne le sont plus, des amis, et des gens qui ont des chance de le devenir...
Ai pris mon train en présentant d' abord mon billet de retour labellisé Air France plutôt qu' SNCF à la chouette machine à composter, ai somnolé en matant d'un oeil l' activité grouillante de la Gare de Lyon, attendant mon train avec Libé à la main, cliché.
Suis arrivée à Cannes en mangeant des Dragibus, et en rageant contre une énième infection de piercing. Mais ravie de voir sous le soleil la ville qui sent les vacances.
La plongée culturelle a commencé, je suis allée voir un(e sorte de) concert de jazz en fin d' après midi. Et me questionne sur la Question Qui Tue.

Friday, June 18, 2004

Fringuée Woodstock (il faisait très noir, ce matin vers midi), cheveux au vent, commence à être agacée des accosteurs et des taxeurs de clopes... monte vite vers le Sacré Cœur, en ligne avec l' altermondialiste dont je n' écoute qu' à moitié les propos (environ un mot sur trois)...Bronze, lis, et pense...
Sors de mes songes qui atteignaient probablement des sommets inimaginables pour filer chez la petite brune, la taquiner sur ses petits yeux fatigués, récupérer mon Kieslowski, (l' entendre) parler mecs ("ah ouais? et moi j'aime bien quand ils font ça..."),et fringues ("ouais, mais je sais pas je m' habille pas chez Zara.."),et repartir avec la sensation d'avoir beaucoup écouté, mais tout cela était divertissant, ne manque pas de lui rappeler l'altermondialiste, puis file en sautillant...
M' énerve avec des soucis capillaires, file chez l' altermondialiste, pas encore démaquillé, mais absolument mort, déçue de la soirée sans herbe, lance des débats sans le vouloir, quant au fait d' avoir un amant (relancé par la blonde, qui s'est fait un avis, mon avis...), l' amitié mixte (et de regarder l' altermondialiste qui ne "trouve pas ça drôle"), la vie imaginée des rédacteurs de Voici, le "type-de-mec" (je voulais vraiment pas le lancer ce débat...) et quand Scarlett me demande je lui répond évasivement "un grand charismatique politicard effrayant, impulsif, violent, et protecteur". Ai d' ailleurs oublié que s' il pouvait être doté d' une grande fortune et de beaucoup de gloire, j'aimais bien ça aussi...
Rentre raccompagnée par l'altermondialiste, qui entame une discussion dite de-couple, m' interroge sur le couple dont il parle, comprend, m'étonne...
Puis me dépêche de monter, remettre la tête dans les cartons, en repensant que j' ai croisé le petit frère de Seb complètement défoncé, les dents probablement douloureuses,et le nez plein, on est allé observer les intellectuels fatigués au Baroudeur; tout ça m' a fait beaucoup de peine...

Thursday, June 17, 2004

Suis d' une humeur enchanteresse, ai zappé la salle des psychopathes mystiques, dont une inconnue, rousse et exubérante invraisemblablement prénommée Marie-Cécile.
Reçoit le plus beau compliment qu' on m' ait jamais fait(et du clavier d' une célébrité) vire donc tomate, soupire, éclate de rire recouvrant des papiers sans doute peu importants de menthe-badoit-citron-vodka, le vert et le rouge sont des couleurs complémentaires, tout ceci est preuve de mon bon goût même si c'est une notion relative.
Enfile un truc cosy, observe des vidéos d'un fétichiste de pieds, écoute desproges, en cherchant un log d' un carnet que je connais par-coeur-mais-pas-dans-l'ordre, toute ensommeillée finis par oublier ce que je cherche, file vers ma couette, insère la compil Femmes De Paris [GroovySoundsFromThe60's],(repeat sur Baby Love), achève la lecture du dossier maison de retraite du Parisien, puis regarde les lumières par la fenêtres en songeant à la masse d' activités du lendemain, appréhende, puis prend la fuite vers d' autres divagations où il est question d' interpréter une gifle...
Dernier élan de presque conscience pour Peter Pan, à qui je dois demander de rendre sa nuisette à Wendy...soupir
soupir
soupir
...